Les insaponifiables, trésors insoupçonnés des huiles végétales

Il est des articles que l’on n’aurait jamais pensé écrire… Pour la petite histoire, lors de mes recherches, je suis tombée sur de nombreux commentaires qui affirment qu’il est inutile de rajouter de la vitamine E pour préserver les huiles sensibles du rancissement car « elle ne résiste pas à la soude »… Je me suis demandée d’où sortait « cette vérité » car elle remet en question les fondements chimiques du processus de saponification et qui plus est, si elle est pratiquée à froid avec des huiles végétales de qualité, les nombreuses vertus attribuées aux savons obtenus…

Quand on parle d’huiles végétales, la première chose à laquelle on pense est liée aux différents acides gras qui la composent et la caractérisent. Bien que majoritaires, ils n’en sont pas les seuls composants. Retrouvés à hauteur de 1 à 2% voir même plus pour les plus riches, des constituants mineurs pouvant être de différentes natures confèrent aux huiles végétales vierges ou de pression à froid (ce qui n’est pas le cas pour les huiles ayant subi un lourd traitement de raffinage) d’incroyables propriétés.

Cette sorte de résidu insoluble dans l’eau, appelé aussi partie non glycéridique, est obtenu par saponification d’une huile. On le retrouvera dans son intégralité, sans transformation ni dégradation, dans le savon obtenu car il n’aura pas été saponifié et qui lui vaut ce doux nom d’insaponifiable…

La proportion d’insaponifiables retrouvée dans une huile végétale lui est propre et peut être qualifiée d’empreinte spécifique de l’huile qui la contient. Elle peut néanmoins varier en fonction de nombreux facteurs tels que l’espèce botanique, le milieu de culture, le climat et bien sûr le procédé d’extraction.

Il est impossible de les énumérer tous tant ils sont nombreux et sans entrer dans les détails, ils comprennent notamment des phytostérols, des polyphénols, des pigments, des minéraux, des esters résineux ou encore des vitamines dont la fameuse vitamine E connue également sous le nom de tocophérol aux puissantes propriétés antioxydantes. Cette fraction insaponifiable a des actions très intéressantes pour la peau: effet antioxydant, nourrissant, émollient, adoucissant, protecteur, qui même retrouvée en quantité minime n’en demeure pas moins efficace.

Et j’en reviens à ma question de départ (sans tenir compte de sa réelle efficacité, ce qui, à mon humble avis, est un tout autre débat)… Comment est-il possible que la vitamine E naturellement présente dans certaines huiles végétales soient préservées lors de la saponification (à froid, cela s’entend) alors que celle que l’on rajoute serait détruite par la soude?… J’avoue y perdre mon latin et j’en appelle à vous, chers lecteurs/trices, pour m’éclairer un peu plus sur le sujet…

Bullez bien…

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Créez un site ou un blog sur WordPress.com

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :